Rencontre avec Carole Escartin, chercheuse au Laboratoire des maladies neurodégénératives

Carole Escartin est chercheuse CNRS au Laboratoire des maladies neurodégénératives, à Fontenay-Aux-Roses. Ses travaux de recherche portent sur les astrocytes et leur rôle dans les maladies neurodégénératives. Invitée aux rencontres Etonnant Vivant, elle a présenté ses derniers résultats en compagnie de Maria-Angeles Carrillo-de Sauvage, ingénieur de recherche.

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Carole Escartin accompagnée de Maria-Angeles Carrillo-de Sauvage, ingénieur de recherche.

© CNRS Sarah Granet

 

« Mon parcours scientifique »

J’ai toujours été intéressée par le monde vivant et les sciences. J’ai choisi de faire une classe préparatoire en biologie. La suite de mes études à l’Ecole normale supérieure m’a permis de me spécialiser en neurosciences et de m’immerger rapidement dans le monde de la recherche. Dès mes premiers stages en laboratoire, j’ai travaillé sur les maladies neurodégénératives, mais aussi sur des cellules méconnues, les astrocytes. J’ai été recrutée au CNRS après un stage post-doctoral en Suisse puis aux USA.

 « Mes recherches » 

Mon équipe s’intéresse non pas directement aux neurones, mais à leurs partenaires indispensables: les astrocytes. Ces cellules, qui ont longtemps été négligées en neurosciences se révèlent avoir un rôle actif dans de nombreuses fonctions cérébrales (ex : mémoire, prise alimentaire, sommeil). De plus, en conditions de pathologie cérébrale, les astrocytes changent et deviennent « réactifs ». Cette réponse reste mal comprise. Comment les nombreuses fonctions de support des astrocytes sont-elles modifiées par leur état réactif ? Les astrocytes réactifs jouent-ils un rôle direct dans les maladies neurodégénératives ?

Nous avons mis en place différentes approches pour manipuler et étudier les astrocytes réactifs dans le cerveau de souris et déterminer les conséquences de la réactivité astrocytaire au niveau moléculaire, cellulaire, fonctionnel et même comportemental.

Notre objectif est de comprendre comment les astrocytes deviennent réactifs, quelles en sont les conséquences fonctionnelles et comment cibler ces cellules à des fins thérapeutiques.

 « Ce que j’aime dans mon métier » 

Ce qui me plait dans mon métier, c’est de constamment découvrir et apprendre de nouvelles choses, d’imaginer des expériences pour mieux comprendre des phénomènes biologiques, de travailler en équipe dans un environnement multidisciplinaire. J’apprécie également beaucoup l’encadrement d’étudiants pour voir émerger la nouvelle génération de chercheurs.

 

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Figure : Astrocytes réactifs de souris dont le cytosquelette étoilé est marqué en rouge. Une protéine d’intérêt marquée en vert s’accumule dans leur noyau, qui est marqué en bleu.

© Maria-Angeles Carrillo-De Sauvage

 

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