A quoi pensent les abeilles ?

Auteur(s)
Mathieu Lihoreau
Publication
avril 2022
Éditeur
humenSciences

Avez-vous déjà observé une abeille de près, avec attention et sans la perturber ? Peut-être vous êtes-vous alors demandé ce qu’il se passait dans sa tête. A-t-elle eu peur ? Vous a-t-elle seulement remarqué ? Comme nous, les insectes ont un cerveau. Mais, à la différence du nôtre, ce cerveau est minuscule. A quoi peut-il bien servir ? Les insectes sont-ils doués d’intelligence ? Ont-ils une conscience ? Ces interrogations que les scientifiques se posent depuis plus d’un siècle font l’objet d’un ouvrage à paraître le 13 avril aux éditions Humensciences.

Dans ce livre grand public, Mathieu Lihoreau, chercheur CNRS au Centre de Recherches sur la Cognition Animale (CRCA/CBI - CNRS/Université Toulouse III - Paul Sabatier), révèle les capacités cognitives fascinantes de ces créatures miniatures, à travers les découvertes scientifiques, mais aussi des anecdotes et des réflexions personnelles sur le comportement des abeilles et des insectes en règle générale. Le chercheur décrit ainsi la capacité des bourdons à ne jamais se perdre même après s’être éloignés de plusieurs kilomètres de leur ruche, celle des guêpes à reconnaître leurs visages pour éviter les conflits inutiles, des abeilles à débattre pour choisir le meilleur habitat où installer la colonie, ou des mouches à développer des cultures.

On prend alors conscience que les insectes sont des animaux cognitifs, bien loin du concept d’animal machine prédominant il y a encore quelques années. Plus on cherche cette sophistication comportementale plus on la trouve, à tel point que certains parallèles entre la psychologie des insectes et celle des humains devient parfois troublante.

Sur la base de ce constat, Mathieu Lihoreau observe qu’une meilleure compréhension de la vie intérieure des abeilles contribue également à mieux comprendre la nôtre, comme le fruit de milliers d’années d’évolution qui ont façonné l’ensemble du règne animal. L’accepter permet d’insister sur notre place à part entière dans le vivant et d’accélérer les réflexions sur notre rapport à la biodiversité et la nécessité de la protéger.