Suliann Ben Hamed
Lauréate d'une ERC Consolidator Grant 2015
Institut des Sciences Cognitives Marc Jeannerod – CNRS-Université Lyon I
Normalienne de formation, Suliann Ben Hamed effectue sa thèse au Collègue de France, dans le laboratoire de Neurophysiologie de l’Action et de la Perception, dirigé par Alain Berthoz, de 1996 à 1999. Elle effectue ensuite un premier post-doctorat en Italie, à l’Université de Médecine de Parme, puis un second post-doctorat à l’Université de Rochester, aux Etats-Unis. En 2002, elle est recrutée au CNRS et rejoint l’Institut des Sciences Cognitives (Lyon), créé et dirigé par Marc Jeannerod. Aujourd’hui directrice de recherche au CNRS, elle pilote depuis 2008 une recherche indépendante portant sur l’étude des bases neurales de la perception et de l’action.
Invasive cognitive brain computer interfaces to enhance and restore attention: proof of concept and underlying cortical mechanisms - "Brain 3.0”
L’attention est une fonction cognitive majeure chez l’homme qui permet de faire le tri entre toutes les informations sensorielles qui arrivent à notre cerveau de façon à ne se concentrer que sur l’information la plus pertinente pour le moment. Certaines pathologies neurodéveloppementales (telles que les troubles de déficits de l’attention et d’hyperactivité -TDAH), ou neurodégénératives (telles que Parkinson ou Alzheimer), ou encore des lésions aigues (par exemple suite à des accidents vasculaires cérébraux) peuvent induire des déficits sévères et handicapants de cette fonction. L’objectif du projet est de développer des interfaces cerveau-machine (ICM) permettant d’augmenter cette fonction attentionnelle chez le sujet sain, grâce à un contrôle volontaire des sujets sur leur activité corticale (neuro-feedback,NF). Ces ICM associées au NF seront utilisées chez le patient ayant un déficit avéré de la fonction attentionnel de façon à la réparer. Le projet repose sur une description fine des processus neuronaux qui se passent dans le cerveau lors de l’apprentissage de l’utilisation de ces ICM-NF, au niveau microscopique (les neurones), mésoscopique (les aires corticales) et macroscopique (les réseaux fonctionnels), de façon à maximiser le bénéfice cognitif induit par ces ICM-NF.