© Leila Reddy

Rufin VanRullen

Consolidator Grants

Lauréat d'une ERC Consolidator Grant 2013

Centre de Recherche Cerveau et Cognition (CerCo) – CNRS/Université Paul Sabatier, Toulouse

Rufin VanRullen commence son cursus par des mathématiques et de l’informatique puis s’oriente très rapidement vers les sciences cognitives. Au cours de sa thèse, dirigée par Simon Thorpe, il travaille sur le codage neuronal et le traitement visuel rapide. Puis il effectue un post-doctorat au California Institute of Technology avec Cristof Koch et  s’intéresse alors aux mécanismes de l’attention visuelle. En 2002, Rufin VanRullen est recruté au CNRS, où il dirige maintenant l’équipe « Construction et représentation des états mentaux (CREMe) ». Ses recherches actuelles portent sur les mécanismes oscillatoires de la perception.

Les cycles perceptuels : Explorer et contrôler les conséquences perceptuelles des rythmes du cerveau (P-CYCLES)

De nombreuses théories attribuent un rôle aux oscillations cérébrales dans la perception, l’attention, la conscience ou la mémoire. Ce rôle supposé a néanmoins des conséquences importantes, souvent ignorées par les sciences cognitives : si une fonction perceptuelle repose sur un signal oscillatoire, alors cette fonction va opérer de façon périodique, comme une série d’épisodes ou « snapshots », avec des moments plus ou moins propices se succédant à un rythme bien défini. L’équipe de Rufin VanRullen explorera la validité et les conséquences de cette idée de « perception rythmique ». Alors que la recherche actuelle consiste majoritairement à relier les fonctions perceptuelles à des fluctuations relativement lentes de l’amplitude oscillatoire, il s’agit ici d’explorer les conséquences perceptuelles des rythmes cérébraux à l’échelle bien plus rapide du cycle oscillatoire, c’est-à-dire la notion de « cycle perceptuel ». Ce projet dans son ensemble, combinant des approches de psychophysique, EEG, TMS, IRMf et modélisation computationnelle, permettra de caractériser la dynamique rythmique de la perception, ses bases neuronales et ses implications fonctionnelles, et peut nous laisser ainsi espérer résoudre –un jour– l’énigme de la perception.