© Philippe Faure

Lauren Reynolds

Starting Grants

Lauren Reynolds concentre ses recherches sur la manière dont les expériences vécues à l'adolescence façonnent les circuits neuronaux et les comportements à l'âge adulte. Elle s'intéresse particulièrement aux effets de ces expériences sur le développement du système dopaminergique chez les adolescents, un système dont la fonction sous-tend la motivation, les fonctions cognitives et la prise de décision. Après avoir obtenu sa licence en biologie à Boston, Lauren a poursuivi ses études doctorales en neurosciences à l'Université McGill à Montréal, sous la direction de Cecilia Flores. En 2019, elle est arrivée en France grâce à une bourse NIDA-Inserm pour y effectuer un post-doctorat dans l'équipe de Philippe Faure. Lauren a reçu le prix Jeunes Talents de L'Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science en 2021 pour ses travaux postdoctoraux sur les effets de la nicotine durant l'adolescence sur le développement des circuits dopaminergiques. En 2025, elle a été recrutée en tant que chargée de recherche au CNRS.

Risk and resilience in adolescent decision-making – DeMARRe

L’adolescence constitue une période cruciale du développement cérébral, au cours de laquelle les expériences vécues influencent durablement la santé mentale et les capacités cognitives à l’âge adulte. Les expériences négatives, comme la consommation de drogues, peuvent perturber ce développement et accroître le risque de troubles cognitifs et psychiatriques à l'âge adulte. En revanche, on ignore encore si certains comportements typiques de l'adolescence, tels que la prise de risque et l'exploration, pourraient au contraire favoriser un développement cérébral renforçant la résilience ultérieure. Le projet ERC « DeMARRe », porté par Lauren Reynolds, a pour objectif d’étudier sur un modèle animal si le pic naturel d’exploration et de prise de risque observé à l’adolescence contribue à façonner les circuits neuronaux associés à la résilience à l’âge adulte. Plus précisément, nous cherchons à établir si les stratégies de prise de décision adoptées par des souris adolescentes lors d’une tâche expérimentale interagissent avec le développement des réseaux neuronaux et permettent de prédire leur capacité à s’adapter à des défis futurs, tels que des situations de stress ou des tâches cognitivement exigeantes. Cette étude apportera un nouvel éclairage sur l’impact des comportements adolescents sur la maturation cérébrale et pourrait inspirer de nouvelles stratégies pour favoriser un développement cérébral équilibré.