©Herledan Lisa, 2022

Clément CharentonChercheur CNRS à l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire - IGBMC (CNRS/Inserm/Université de Strasbourg)

Starting Grants

Clément Charenton est un biochimiste et biologiste structural qui étudie le métabolisme des ARN eucaryotes. Dans le cadre de ses études à l’École normale supérieure de Cachan, il se prend d’intérêt pour la biologie des ARN lors de stages de Master dans l’équipe de Nicolas Leulliot (Paris V) puis d’un stage pré-doctoral dans l’équipe de Chris Lima (MSKCC, New York). Pendant sa thèse à l’École polytechnique sous la direction de Marc Graille, il explore les mécanismes moléculaires de dégradation de la coiffe protectrice des ARN messagers. Il intègre ensuite l’équipe de Kiyoshi Nagai (MRC-LMB, Cambridge) pour un postdoctorat sur les mécanismes d’épissage des ARN par le spliceosome. En 2021, Clément rejoint le CNRS en tant que chargé de recherches puis, en 2022, il obtient un financement ATIP-avenir afin de créer son équipe de recherche au sein de l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC), à Strasbourg.

Mécanismes assurant ou modulant la fidélité de l’épissage des ARN messagers SPLIFEM

Lors de l’épissage, le spliceosome identifie puis élimine certaines séquences présentes au sein des ARN messagers (ARNm). Pour un ARNm donné, les séquences éliminées peuvent varier en fonction du type cellulaire ou de divers signaux. Ce phénomène « d’épissage alternatif » permet, à partir d’un seul et même gène, de produire plusieurs types de protéines !

L'épissage doit être réalisé sans erreur pour éviter la production d’ARNm aberrants, codant des protéines potentiellement toxiques. La fidélité de l'épissage repose sur la précision du spliceosome qui définit les limites des séquences à éliminer avant de catalyser leurs excisions. Les recherches de Clément Charenton visent à déterminer comment le spliceosome sélectionne ces séquences sans commettre d’erreur, tout en montrant une grande souplesse pour permettre les changements d’épissage lors de l’épissage alternatif. Pour cela, il a pour objectif d’isoler le spliceosome humain au moment où il reconnait ses séquences cibles afin d’étudier sa composition et sa structure grâce à des approches de biochimie et de microscopie électronique.