Aline MuyleChercheuse CNRS au Laboratoire biométrie et biologie évolutive (LBBE)

Prix Paoletti

Aline Muyle étudie l’évolution des plantes au niveau de leur ADN (génétique) ainsi qu’au niveau de marques naturelles qui régulent l’expression des gènes dans la cellule (épigénétique). Sa thèse et son premier post-doctorat (2012-2017, Université Lyon 1) ont porté sur l’évolution des sexes séparés et des chromosomes sexuels chez le compagnon blanc, une plante à fleur de la famille de l’œillet. Son deuxième postdoctorat (2017-2021, UCI, États-Unis) a visé à étudier l’importance de la méthylation de l’ADN (une marque épigénétique) chez l’arabette et le maïs. Aline Muyle a rejoint le LBBE en 2021 en tant que chargée de recherche au CNRS.

La majorité des plantes à fleurs sont à la fois mâle et femelle, mais il y a environ 11 millions d’années l’ancêtre du compagnon blanc a évolué des sexes
séparés, déterminés par des chromosomes sexuels (les mâles sont XY et les femelles XX). Aline Muyle étudie le rôle de l’épigénétique dans l’évolution des sexes séparés et des chromosomes sexuels chez le compagnon blanc. Une hypothèse qu’elle explore en collaboration avec l’Institut de biophysique de République Tchèque est que les gènes transmis par la mère pourraient être exprimés différemment de ceux transmis par le père, un phénomène appelé l’empreinte génétique. Une deuxième collaboration, avec Thomas Lenormand, propose d’explorer comment une expression différente entre les gènes du X et du Y évolue au cours du temps.