© Crédit Alexandre Grassart 2020

Alexandre GrassartCentre d’infection et d’immunité de Lille-CIIL (CNRS/INSERM)

ATIP-Avenir

Mes recherches

A la  frontière entre la microbiologie, la méchanobiologie et la bio-ingénierie, mes travaux de recherche ont pour but de déterminer le rôle des forces physiques dans les interactions entre le microbiote, le pathogène Shigella et l’épithélium intestinal. Après une thèse en biologie cellulaire et moléculaire réalisé à l’Institut Pasteur (Paris, 2006-2010), j’ai rejoint l’Université de California Berkeley en tant que chercheur post-doctorant (2010-2014). A mon retour en France, j’ai ensuite rejoint l’Institut Pasteur pendant 5 ans puis j’ai établis mon laboratoire de recherche à l’Institut Pasteur de Shanghai (Chine) en tant que Professeur à l’Académie des Sciences de Chine. Après l’obtention d’un financement ATIP-Avenir en automne 2020, j’ai crée l’année suivante une équipe de recherche au Centre d’infection et d’immunité de Lille - CNRS UMR 9017/ INSERM U 1019. Grâce à ce financement, je viserai à décrypter comment le pathogène entéroinvasive Shigella exploite le microbiote et les forces mécaniques pour favoriser l’infection de la barrière intestinale humaine. Cette compréhension de l’écologie microbienne et de la méchano-biologie permettra d’identifier de nouveaux facteurs moléculaires impliqués dans les infections intestinales par Shigella.

Mon projet ATIP-Avenir

Passage de la barrière intestinale humaine: comment le microbiote et les forces mécaniques impactent les infections par Shigella

MechaShigaBiota

Tous les jours, nous ingérons de nombreux microbes et exposons potentiellement notre barrière intestinale à des pathogènes. Malgré l’élaboration de nombreux systèmes défensifs, des bactéries tel que Shigella ont évolué pour établir des stratagèmes rompant ces lignes et infectent le tissu intestinal. Lors de l’étude des interactions entre Shigella et la barrière intestinale sous le prisme nouveau de la biomécanique, j’ai pu montrer que les forces d’étirement lié au péristaltisme jouaient un rôle essentiel dans l’infection par ce pathogène. Dans la continuité de nos précédents travaux, mon projet ATIP-Avenir a ainsi pour but de répondre à deux questions majeurs. D’une part, je souhaite déterminer le mécanisme moléculaire sous-jacent à l’exploitation des forces physiques par Shigella pour envahir l’épithélium intestinal. D’autre part, en amont de ces interactions, je viserai à identifier comment le microbiote intestinal interagit et participe dans la lutte contre les infections par Shigella. En développant de nouvelle approche de culture bactérienne à haut-débit, mon équipe visera à identifier si des communautés bactériennes contribue directement à la survie ou à la lutte contre Shigella. Sur le long terme, ces travaux pourraient ouvrir la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques, en particulier dans la lutte contre les résistances aux antibiotiques