Stéphanie Durand-Panteix, moteur d’une recherche sans frontières
Stéphanie Durand-Panteix est directrice de l’unité Biologie intégrative santé chimie et environnement (BISCEm)1 à Limoges et ingénieure de recherche contractuelle au laboratoire Contrôle de la réponse immune B et lymphoproliférations (CRIBL)2 . Elle est récompensée par la médaille de cristal du CNRS pour son rôle clé dans le décloisonnement des expertises et le développement d’outils technologiques au service de la recherche en biologie-santé.
Dépasser les frontières, faire dialoguer des mondes qui s’ignorent : c’est dans ces espaces que Stéphanie Durand-Panteix a construit son parcours. Chercheuse en hématologie et immunologie au sein du CRIBL à Limoges, sa carrière prend un virage avec le projet CARAT1 , initié par Areva Med (désormais Orano Med). L’idée ? Développer une filière de production de plomb-212, radioélément à émission alpha, pour la médecine nucléaire du futur. Stéphanie Durand-Panteix est alors ingénieure en charge des études précliniques. Elle crée une plateforme dédiée, recrute les équipes, puis co-pilote les premiers tests sur des cancers du sang comme preuve de concept.
- 1Consortium pour des applications en radio alpha thérapie, financé par BPI France
Une expérience fondatrice, entre science, réglementation, industrie et deadlines. « J’ai été fascinée par ces environnements hybrides où l’on avance ensemble vers des solutions concrètes », confie-t-elle. Elle approfondit ce goût des interfaces en devenant responsable de la valorisation et des partenariats du CRIBL.
Elle co-pilote par la suite le projet INTENSIVE1 , autour de l’imagerie multimodale et de l’intelligence artificielle. Un défi scientifique, technique et organisationnel, qui l’amène à construire, encore une fois des ponts. Le projet prolonge, en effet, son engagement autour de la construction d’outils et de plateformes capables de rapprocher métiers, expertises et approches.
Au même moment, elle saisit l’opportunité de diriger l’unité BISCEm. C’est l’occasion pour elle de porter cette vision pluridisciplinaire à plus grande échelle. Aux huit plateaux techniques et trois pôles technologiques, elle ajoute deux pôles transverses en vue d’injecter le numérique avec le big data, et l’innovation au programme. En ligne de mire : permettre à la recherche limougeaude d’être à la pointe de la biologie-santé.
- 1Intelligence numérique au service de l’ingénierie pour le vivant à l’Université de Limoges, financé par l’Union européenne
Au-delà de cette casquette, elle garde un pied au CRIBL qui porte toujours les recherches qui lui tiennent à cœur. Elle représente le laboratoire dans l’institut Carnot CALYM1 (dédié aux lymphomes) pour continuer de faire avancer une recherche en hématologie et immunologie tournée vers la société.
- 1Consortium de recherche contre le lymphome