ATLASea : plus de 1000 espèces marines collectées en 2024 !

Lancé il y a un peu plus d’un an, le programme de recherche ATLASea (PEPR), copiloté par le CNRS et le CEA et financé à hauteur de 41 millions d’euros sur 8 ans dans le cadre de France 2030, vient de franchir une première grande étape. Ce projet ambitieux vise à séquencer les génomes de 4500 espèces marines eucaryotes, couvrant une grande diversité biologique de la zone économique exclusive française, notamment les mollusques, les crustacés, les annélides, les cnidaires, les ascidies, les algues, les éponges et les poissons.

La première étape clé de ce projet consiste à récolter des espèces vivantes. Une démarche essentielle puisque l’ADN commence à se décomposer dès la mort de l’organisme. Une fois récoltées, les équipes procèdent donc rapidement au prélèvement des tissus biologiques des spécimens, riches en ADN, qui sont ensuite congelés instantanément dans de l’azote liquide à -196 °C pour préserver leur intégrité. Ces échantillons sont ensuite conservés dans de la carboglace, puis acheminés au Genoscope, où l’ADN est extrait et séquencé.

2024 : une année productive pour ATLASea 

L’année 2024 s’est révélée particulièrement productive pour le programme ATLASea. Grâce à quatre missions menées en Nouvelle-Calédonie, à Dinard, dans la Manche et en Guadeloupe, 1076 espèces marines ont été échantillonnées. Cette étape clé a été coordonnée par le projet ciblé DIVE-Sea, sous la direction du Muséum national d’Histoire naturelle, un établissement reconnu pour ses nombreuses campagnes d’exploration comme La Planète Revisitée. 

Parmi les espèces récoltées, une quarantaine ont été séquencées par le projet ciblé SEQ-Sea. Les données génétiques issues du séquençage sont désormais accessibles via un portail développé par les bioinformaticiens du projet ciblé BYTE-Sea, qui s’efforcent de mettre à disposition de la communauté scientifique un outil performant et ergonomique : Accès au portail de données génétiques d’ATLASea