© Joëlle Barido-Sottani, 2023

Joëlle Barido-Sottani

Starting Grants

Joëlle Barido-Sottani est spécialisée dans le développement d’outils mathématiques et informatiques appliqués à l’étude de l’évolution. Sa recherche se focalise notamment sur l’étude de la diversification et de l’extinction des espèces au cours du temps, et sur l’intégration des espèces fossiles dans l’arbre de la vie. D’abord formée comme ingénieur informatique à l’Ecole Polytechnique, elle s’est ensuite intéressée à la biologie computationnelle au cours de son master à l’ETH Zürich en Suisse. Elle a poursuivi par une thèse à l’ETH Zürich, encadrée par Tanja Stadler. Elle a ensuite effectué un post-doctorat dans l’équipe de Tracy Heath à l’Iowa State University (Etats-Unis), avant de rejoindre en 2021 l’équipe d’Hélène Morlon à l’Institut de Biologie de l’ENS à Paris pour un deuxième post-doctorat. Elle est restée dans cette équipe après son recrutement comme chargée de recherche au CNRS en 2024.

MORPHOFBD: Using morphological information to accurately date phylogenies and understand past diversification dynamics

Les espèces fossiles fournissent des informations essentielles pour étudier l’évolution de la biodiversité. Elles permettent notamment de dater l’émergence des grandes familles d’espèces actuelles, et d’étudier les facteurs qui influencent l’extinction des espèces. Cependant, rassembler les espèces fossiles et les espèces vivantes dans une même étude présente de nombreux défis, car les données disponibles sont très différentes. Par exemple, les espèces vivantes sont caractérisées par leur séquence génétique, contrairement aux espèces fossiles qui ne sont connues que par leur morphologie.

Le projet MORPHOFBD vise à développer de nouvelles méthodes mathématiques et informatiques pour obtenir une compréhension plus fine des espèces fossiles et mieux les intégrer dans les études de la diversification. Par exemple, nous cherchons à créer une meilleure représentation du processus par lequel une „espèce“ est définie par les paléontologues à partir des fossiles disponibles. Les méthodes issues du projet MORPHOFBD seront mises à disposition de la communauté des chercheurs, qui pourra donc les utiliser sur de nombreux jeux de données, allant des planctons jusqu’aux mammifères.