©Alexandre Darmon/2021

Jean-Léon MaîtreChercheur CNRS au laboratoire Génétique et biologie du développement (UGBD) - CNRS / Institut Curie / Inserm

Consolidator Grants

Depuis sa création à l’Institut Curie en 2016, l’équipe Mécanique du développement des mammifères dirigée par Jean-Léon Maître cherche à mieux comprendre comment la physique des cellules contribue à former notre corps. Cette recherche est devenue possible en combinant l’expertise en biophysique des cellules, acquise durant la thèse de Jean-Léon Maître à l’Institut Max Planck pour la biologie cellulaire et la génétique de Dresde en Allemagne et à l’Institut de science et technologie d’Autriche près de Vienne, et l’expertise en biologie du développement préimplantatoire, obtenue au Laboratoire européen de biologie moléculaire à Heidelberg en Allemagne. Initialement soutenue par des financements ATIP-Avenir (2016) et ERC Starting Grant (2017), la recherche de l’équipe de Jean-Léon Maître a été récompensée notamment par l’INSB avec le prix Claude Paoletti (2019) et par le CNRS avec la médaille de bronze (2020).

La physique du premier épithélium des mammifères - EpiPhys

Durant ses tous premiers jours, l’embryon de mammifère forme à sa surface son tout premier épithélium, un type de tissu retrouvé dans presque tous les organes de notre corps. Ce tissu étanche et polarisé permet le remplissage au sein de l’embryon d’une cavité fluide, ou lumen, dont la position détermine le point d’attachement de l’embryon à l’utérus maternel. Nous avons découvert que certaines propriétés physiques de cet épithélium, comme l’adhésion ou la tension de surface des cellules, contribuent à positionner ce lumen. Ainsi, le projet EpiPhys vise à caractériser les propriétés physiques du premier épithélium des mammifères pour comprendre leur rôle dans le positionnement du lumen. Grâce à de nouveaux outils microfluidiques et optiques, nous mesurerons, pour la première fois in vivo, la perméabilité de l’épithélium, ainsi que les propriétés mécaniques de la membrane plasmique et du noyau des cellules. Cela nous permettra, dans un deuxième temps, de manipuler ces propriétés afin de tester comment elles influencent la position du lumen. Ainsi, cette étude nous permettra de mieux comprendre comment les propriétés physiques des épithéliums sculptent notre corps.