Nicolas Joly, lauréat du prix Maurice Nicloux 2021

Distinctions

Nicolas Joly, chercheur à l’Institut Jacques Monod (IJM, CNRS / Université de Paris) vient de se voir décerner le prix Maurice Nicloux 2021 par la Société Française de Biochimie et Biologie Moléculaire (SFBBM).
Ce prix commémore le premier président et fondateur de la Société Française de Chimie Biologique créée en 1914, et est attribué chaque année par la SFBBM pour distinguer des travaux scientifiques de haut niveau.

Depuis le début de sa carrière, Nicolas Joly s’intéresse à l’étude fonctionnelle et structurale de moteurs moléculaires, les AAA+ ATPases (ATPases Associées à différentes Activités cellulaires) qui convertissent l’énergie chimique en énergie mécanique. Il a tout d’abord effectué sa thèse à l’Institut Pasteur Paris, sous la direction d’E. Richet dans le laboratoire de AP. Pugsley où il a étudié la régulation des gènes permettant l’utilisation du maltose comme source de carbone par la bactérie.

 De 2005 à fin 2010, il a effectué un stage post-doctoral à l'Imperial College London à Londres dans le laboratoire de M.Buck. C'est alors qu'il s'est intéressé à la relation structure-fonction d'une AAA+ ATPase permettant à la bactérie de survivre suite à son infection par les phages. Il a alors pu mettre en évidence une régulation complexe permettant de coupler l'hydrolyse de l'ATP à l'activation de la transcription.

En 2011, Nicolas Joly a rejoint le CNRS en tant que Chargé de Recherche, à l’Institut Jacques Monod dans l’équipe « Nanomanipulation de Biomolécules » dirigée par T. Strick, où il a continué à travailler sur des régulateurs transcriptionnels bactériens en utilisant des méthodes de molécule unique.

 Depuis 2015, il a intégré l'équipe « Cycle Cellulaire et Développement » dirigée par L. Pintard toujours à l’Institut Jacques Monod dans laquelle il travaille toujours sur des AAA+ ATPases, mais cette fois ci impliquées dans le cycle cellulaire et le contrôle de la dynamique des microtubules.

Cette transition vers un nouveau modèle d'étude, le nématode C. elegans, lui permet de combiner son expertise en biochimie avec la génétique et la biologie cellulaire afin de répondre à de nouvelles questions.

Source : SFBBM