Maud GuillierGénétique microbienne

Consolidator Grants

Expression génétique microbienne (EGM) – CNRS/ Université Paris Diderot/ Institut de Biologie Physico-Chimique (IBPC)

Après avoir effectué sa thèse à l’IBPC sur le contrôle traductionnel de la synthèse des protéines ribosomiques (supervision : Claude Chiaruttini), Maude Guillier a ensuite rejoint, entre 2004 et 2008, le laboratoire de Susan Gottesman au NIH pour un post-doc. Elle a alors commencé à travailler sur le rôle des petits ARN régulateurs dans la réponse des bactéries à leur environnement, et en particulier sur le contrôle de la composition des membranes par ces ARN. Depuis 2008, elle a poursuivi la thématique des ARN régulateurs en tant que chercheur CNRS à l’EGM, dans les équipes de Mathias Springer puis d’Eliane Hajnsdorf. Les travaux qu’elle a alors supervisés ont notamment montré l’importance des connections existant entre les circuits de régulations transcriptionnelles et post-transcriptionnelles ou encore dévoilé un rôle inattendu de structures de l’ARNm pouvant activer le démarrage de la traduction. Lauréate du prix Jacques Monod en 2006, Maude Guillier est actuellement directrice de recherche seconde classe au CNRS et co-dirige, avec Eliane Hajnsdorf, le groupe « Contrôle de l’expression génique par l’ARN » au sein de l’EGM.

 

Bacterial small RNAs networks unravelling novel features of transcription and translation (BactRNA)

La découverte, dans les deux dernières décennies, d’une myriade d’ARN régulateurs qui peuvent chacun contrôler l’expression de multiples gènes a mis en évidence de nouveaux aspects de l’expression génétique chez les bactéries. Par exemple, il est maintenant clair que l’expression de la plupart des gènes bactériens répond à un réseau complexe de régulations transcriptionnelles et post-transcriptionnelles. Cependant, les propriétés que confèrent ces réseaux mixtes à la dynamique d’expression des gènes et à la réponse des bactéries à leur environnement restent très mal comprises. Une première partie du projet BactRNA portera donc sur la caractérisation des circuits existant entre deux classes majeures de régulateurs bactériens, les petits ARN et les systèmes à deux composants, qui agissent respectivement au niveau post-transcriptionnel et transcriptionnel. D’autre part, les petits ARN ont aussi permis de mettre en lumière des modes de démarrage non-canoniques de la traduction. La deuxième partie de BactRNA s’attachera donc à caractériser, à l’échelle globale, les différents modes de démarrage de la traduction et leur contrôle par les petits ARN. Ce projet devrait considérablement renforcer notre compréhension de l’incroyable faculté qu’ont les bactéries à s’adapter rapidement à des environnements en constante évolution.